Cauchemars

Scène 1

-Flash-

La brume enveloppait tout, telle une couverture arachnéenne qu'un dieu oublié aurait tissé pendant la nuit pour la déposer sur la forêt et l'aube peinait à reprendre à Elune son droit sur ces terres, comme si elle avait su que la déesse jamais n'abandonnerait le sol où elle était vénérée. Immobile au milieu des frondaisons, je sentais la vie s'éveiller autour de moi, un peu comme des fourmis sur ma peau. L'odeur de végétation humide, enivrante, pesait sur toute chose...

-Flash-

-Ehalia, dépêche-toi je t'en prie! Nous sommes déjà en retard, on va tout rater!
-Oh tu n'as qu'a y aller sans moi, je n'ai pas envie de toute façon. Et puis je veux rester avec Aman
Le félin, en train de se faire caresser le ventre en ronronnant, les quatre fers en l'air, semblait assez d'accord sur le principe. C'était ma nouille à moi.
- C'est finit oui? ton chaton sera encore là en rentrant. Ce n'est pas le cas de Thel, qui ne sera plus à la fête si tu ne te dépêches pas un peu. Et pour le coup, Aman sera le seul dont tu pourras t'occuper cette nuit...
- Toi, je vais te...
- ... tu vas me suivre à la fête, et tout de suite - dit-elle en tirant la langue.

-Flash-

... mon poing se crispe sur le bois de mon arc. Thel, quel fils de gnoll. Non ce n'est pas de sa faute, c'est Thynae, jamais satisfaite, toujours à vouloir montrer à sa cour comme elle réussit tout ce qu'elle entreprend. Tsss tout à fait du genre à appeler au secours à la vue d'une araignée. Et Thel, auréolé d'un rayon lunaire, qui viendrait la sauver... Raaah. Mais qu'est-ce que j'ai à penser sans cesse à lui. Il m'énerve. Oui, je ne sais pas marcher comme elle, à tellement remuer les fesses que l'on ne sait jamais si elle va tourner à gauche ou à droite. Mais par Elune, je suis quand même plus intéressante! Et moi, les araignées, je pourrais les couper en trois à cent mètre avec une seul flèche, pas besoin d'un rayon de lune, de bras musclés, d'un regard ténébreux pour...
L'instant se fige et le temps semble s'étirer. Le bruits naissants de la forêt autour de moi s'éloignent et je n'ai plus conscience que de trois choses: Aman, à deux cents mètre, tapis comme moi dans les fougères. Moi, immobile, un genou à terre, mon arc dans la main gauche et ma main droite sur les plumes de l'empennage de l'une de mes flèches, dans mon carquois. Et la proie, entre nous. Le vent ne nous trahis pas, mais elle a conscience de quelque chose.
Tout va très vite. Parfaitement synchronisés, Aman et moi commençons à nous rapprocher d'elle. Nous nous déplaçons sans bruit, rapidement. Puis de plus en plus vite. Nos mouvements deviennent flous, et je me sens envahie des instincts de félins d'Aman. Soudain c'est la clairière. Nous nous figeons. La biche est au milieu, immobile. Seuls mes yeux bougent, rapidement, notant la force du vent dans les arbres, l'humidité de l'air, qui assoupli mon arc et le fil qui le tend. De félins, mes mouvements deviennent ceux d'un rapace. Et soudain, c'est l'instant. D'un seul mouvement fluide, je sors la flèche du carquois, je l'encoche, je bande l'arc et relâche le trait, qui traverse la distance me séparant de la proie, en une demi seconde qui semble durer une éternité. Alors que la mort vole vers sa cible, Aman bondit. Et la proie s'étend, la flèche vibrant encore dans son poitrail d'où s'écoule la vie, mon compagnon feulant à ses côtés.
Plus tard, avant de quitter la clairière, je plante une graine à l'endroit où elle est tombé. J'ai toujours trouvé normal qu'une mort soit payée par une vie...

Je me relève d'un coup, les sens en alerte, le souffle court. Je sens sous ma main la froide brûlure de l'acier de ma lame, rassurant. Les bruits nocturnes m'entourent, tout est calme. La lueur bleue blafarde éclairant la scène disparaît soudain, alors que je referme les yeux pour tenter de retrouver un sommeil qui me fuis depuis des mois...

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ce n'est pas terminé hein, merci pour votre indulgence
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Selênaes, au coin d'un feu doux écoutais attentivement la chevaliere ...

Quel récite, j'attend la suite avec impatience Chevaliere...Je poursuivrais l'écoute de celui ci lorsque je serait revenu d'Alterac, je dois a présent parti...Mon peuple m'attend.

Elle ce leve laisser glisser la chaise a bascule derriere elle, traverse la pièce et s'arrete sur le seuil...

A bientot mes amis...

Un baiser papillon lancer dans le vent, elle s'enfui ...


[hrp] Très bon récite Ehalia, je suis très content de voir que certain prenne le temps de venir nous contais leur background, merci encore. [/hrp]